Bonjour,
A ces questions capitales pour les enseignants,les recherches en didactiques essaient d'apporter des éléments de réponse en élaborant des concepts qui peuvent être utiles dans la pratique du métier.
1.un premier type de réponse
"La conception de la tête vide":on imagine souvent qu'enseigner consiste à déverser un savoir dans la tête de l'élève,tête que l'on suppose vide et que l'on cherche à remplir.
un moyen:créer une situation de "communication"optimale professeur-élève.cette communication repose sur le principe suivant:"ce qu'on l'on énonce clairement sera bien compris par l'auteur"
Pour gérer les erreurs des élèves,il ya un outil:"La reexplication"
MAIS la tête de l'élève est elle vraiment vide?car souvent entre le message que nous pensons communiquer et le sens que l'élève lui donne,il ya généralement une énorme différence.
2.un deuxième type de question
"La conception des petite marches" elle repose sur l'idée que pour faire passer l'élève d'un niveau de connaissance à un autre,il suffit de lui aménager un certain nombre d'étapes intermédiaires,chacune de ses étapes comportant une petite difficulté que l'élève arrivera à franchir.
Il est vrais que cette conception met en avant l'activité de celui qui apprend et clarifie les buts à atteindre,MAIS ce n'est pas parce que l'élève sait faire l'intégralité des taches intermédiaire qui lui sont proposées qu'il sait faire l'intégralité de la tache:savoir débrayer,savoir accélérer,savoir freiner,savoir tourner le volant ne signifie pas qu'on l'on sache conduire.
3.troisième type de réponse
"Le constructivisme"
- L'acquisition de connaissance passe par une interaction entre le sujet et l'objet d'étude à travers la résolution de problème.ce n'est pas en restant dans son fauteuil que le bricoleur s'appropriera un outil nouveau pour résoudre un problème nouveau après avoir utilisé tous les outils en sa possession.
-La tête de l'élève n'est jamais vide de connaissance(de même que la boite à outil du bricoleur n'est pas vide).comme le dit BECHELARD:"quel que soit son age,l'esprit n'est jamais vierge,table rase ou cire sans empreinte"l'élève se construit des "représentations" de toutes les notions qu'on lui enseigne.
-L'apprentissage ne se fait pas par empilement de connaissance ni de manière linéaire
"On connait contre une connaissance antérieure en détruisant des connaissance mal faites"(BACHELARD).Ainsi,"la connaissance passe d'un état d'équilibre à un autre par des phases transitoires au cours desquelles les connaissances antérieurs sont mises en défaut".Si ce moment de déséquilibre est surmonté,c'est qu'il ya une réorganisation des connaissances au cours de laquelle de nouveaux acquis sont intégrés au savoir ancien.
-"La mise en place de conflits au sujet de connaissance peut faciliter l'acquisition"c'est ce qu'on appelle les conflits socio-cognitifs.Le travail de groupe peut favoriser la mise en place de ses conflits.
Finalement,l'élève n'arrivera à donner du sens à une connaissance que si elle apparait pour lui comme un outil indispensable pour résoudre un problème qu'il se sera approprié.dans cette conception la connaissance doit d'abord apparaitre comme un "outil" avant d'etre un "objet" de connaissance.
Pour qu'il y ait acquisition de connaissances,il faut donc une remise en cause de l'ancien savoir.pour cela,il faut trouver des situations qui:
dans un premier temps,permettent à l'élève d'investir son ancien savoir;
dans un deuxième temps,permettent à l'élève de prendre conscience de l'insuffisance de ce savoir.Mais attention lui seul peut en prendre conscience(inutile le lui dire)il faut donc que la situation donne la possibilité à l'élève de vérifier l'insuffisance de ses connaissances;
dans un troisième temps,permettent à l'élève de construire de nouvelles procédures.
Ce type de situation est appelé "situation problème" qui sera le prochain sujet...
Azul,
"Il fait plus claire quand quelqu'un parle". S.FREUD
alors continuons à parler ....
