Echec scolaire

L’échec scolaire peut être vu comme l’une des mesures de la qualité de chaque société. Pour remédier à sa spirale de déprime, l’Ecole gagne à multiplier les centres d’intérêts des jeunes. Très tôt. C’est le meilleur moyen de développer leur capacité au bonheur.


Apprendre ne peut se limiter à l’obligation, au programme et à l’évaluation en vue de l’obtention d’un diplôme. Cela n’en ferait qu’une corvée. Développer le goût à l’étude, c’est un peu comme en cuisine : plus l’on découvre de saveurs différentes, plus nos papilles sont exercées à apprécier d’autres plats. La cerise sur le gâteau, c’est qu’en variant les situations d’apprentissage, l’éventualité d’échouer partout diminue. Il y a bien un domaine particulier où chacun excelle et qui le tirera toujours vers le haut dans sa vie future.
Le moteur de la motivation à l’étude, c’est l’intérêt que tel sujet ou tel autre suscite. Avec la multitude de ressources éducatives disponibles sur le Web, l’élève dispose aujourd’hui de la liberté de choisir les thèmes qui lui parlent, d’agir par simulation ou par jeu de rôle et d’interagir avec d’autres personnes en communauté. Les changements induits par cette utilisation des technologies d’information et de communication ne se cantonnent pas à la formation à distance. Ils influencent également l’approche pédagogique, économique et géographique de l’enseignement en général.
 Mondes virtuels, vidéo à la demande, présentations partagées, jeux éducatifs en ligne... Le défi que les enseignants ont à relever est d’intégrer ces technologies comme ressources didactiques dans toutes les disciplines et de renforcer l’éducation aux médias. L’École ouvrant ses univers ressemblera alors davantage aux environnements que les jeunes affectionnent et ils auront bien plus envie d’y participer.
Un enseignement basé encore, aujourd’hui, sur le tableau noir comme seul moyen didactique ne pourra plus motiver les jeunes. Il est plus important de chercher à illustrer par des vidéos, des images parlantes et des travaux interactifs, sans quoi l’enseignement et la formation ne pourront conduire qu’à l’échec.
A l’époque où nous sommes les jeunes n’acceptent plus d’être traités comme des numéros, non plus d’être gavés comme des oies, mais souhaitent être enseignés comme des hommes ayant un sens de créativité et une intelligence. Et pour prévenir l’échec scolaire, les enseignants doivent eux aussi apprendre à les enseigner selon les attentes innovantes de l’heure.


Salah Chakor,écrivain



23/09/2010
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